Les Toitures Montiliennes ou la réussite du modèle coopératif

Placée en redressement judiciaire en octobre 2015, la société montilienne a été reprise à la barre du tribunal de commerce 2 mois plus tard. Un dossier monté par 9 salariés sous la forme d’une SCOP, Société Coopérative Ouvrière de Production. « À l’époque, 23 salariés avaient été conservés sur 45. Aujourd’hui, nous sommes repassés à 35 personnes, dont 9 associés, mais nous ne grandirons pas plus pour rester à taille humaine et parce que les compétences dans le secteur se font rares » explique Pierre Defosse, directeur opérationnel des Toitures Montiliennes.

Historiquement spécialisée dans la charpente et la couverture, c’est dans le secteur que la construction bois que l’entreprise enregistre désormais le plus de demandes. « 50% de nos chantiers sont issus de marchés publics, notamment pour le Département de la Drôme (auberge des Dauphins, collèges de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, Mercurol, Cléon d’Andran et prochainement Suze-la-Rousse). L’autre moitié relève de projets dans des secteurs comme l’hôtellerie, la viticulture, le tertiaire, etc. Le tout sur un périmètre géographique situé entre Lyon et Nice. »

Malgré un partenariat avec SylvaCampus, une école basée sur Montélimar et spécialisée dans les métiers du bois et de la forêt, l’entreprise peine à recruter de nouveaux talents. « Comme de nombreux métiers manuels, la filière a connu un déficit de vocations. L’incendie de Notre Dame de Paris a notamment permis de redorer le blason des métiers du bois, mais les futurs investissements devront être conséquents pour que la filière puisse rattraper son retard. » 

En 2023, Les Toitures Montiliennes ont généré un chiffre d’affaires de 7 M€.