IBE textiles colors imprime en numérique

L’entreprise IBE - Imprimerie Beaumontoise sur Etoffe - a été créée en 1991. Après un dépôt de bilan en 2004, elle est rachetée en 2006 par Côté textiles, basée à Lissieu et devient IBE textiles colors. Elle emploie aujourd’hui 30 personnes et est spécialisée dans l’impression sur tissus. Elle imprime et traite ainsi 300 km de tissu par mois à destination de l’habillement féminin en grande majorité (90%), pour les enfants (8%) et pour les maillots de bain haut de gamme (2%). Parmi ses clients, on peut citer Camaïeu, Zara ou Pimkie. IBE imprime sur tous les tissus cellulosiques, le polyester et le polyamide. Il travaille aussi bien avec des imprimantes numériques qu’analogiques, avec des usages différents : analogiques pour les grosses séries, numériques, depuis 10 ans, pour des plus petites. Grâce à cette technologie, l’entreprise peut sortir une centaine de nouveautés par jour.

Un avenir numérique et plus écologique porté par France Relance

C’est d’ailleurs pour acquérir une nouvelle imprimante numérique (investissement de 600 K€, 32 têtes d’impression, 340m/h) que l’entreprise a bénéficié du dispositif France relance, accompagnée par la CCI de la Drôme et l’UIMM dans le montage de son dossier. IBE s’est également portée candidate pour un autre projet, autour de l’économie d’eau, toujours accompagnée par la CCI. « Notre industrie est très consommatrice d’eau, explique Philipe Bourcy, directeur du site. Actuellement, il faut 150 litres par mètre de tissu sorti. L’objectif, très ambitieux, à terme est de descendre à 55 litres. Nous travaillons sur un système qui permettrait de réutiliser l’eau qu’on rejette. » Là encore, l’investissement est compris entre 500 et 600 000 euros, « pour commencer ». IBE a pris de plein fouet la crise du Covid. Les magasins fermés, les industries textiles ont stoppé la production. Le chiffre d’affaires d’IBE a chuté de 6,2 M€ en 2019 (chiffre déjà en baisse du fait des délocalisations dans le secteur) à 3,5 M€ en 2020. S’il devrait regagner 25% cette année, Philippe Bourcy le constate : « les réflexes des clients ont changé, les habitudes de consommation aussi. Les sites de revente de vêtements, notamment, nous font beaucoup de mal. » 2022 devrait permettre de continuer à remonter, grâce à l’impression numérique pour laquelle une autre nouvelle machine devrait être acquise.